On va arrêter deux secondes avec l'injonction au bonheur collectif. Parce que la solitude, ce n'est pas forcément le début de la dépression ou la preuve que l'on a raté sa vie.
Des fois, c'est juste... nécessaire. Il y a des silences qui font du bien, et d’autres qui blessent.

Je n’ai jamais vraiment souffert de la solitude. Ni enfant ni ado, ni même dans les grands tournants de ma vie. Je suis plutôt de celles qui aiment avoir des moments rien qu’à soi, recharger mes batteries, créer dans le calme, me relier à l’essentiel.
Mais il y a eu un moment, un seul, où la solitude a eu un goût amer.
Un accident de voiture. Brutal. Des semaines de lenteur forcée.
Et là, l'écriture m'a tendu la main.
Gauche, certes - la droite était immobilisée - mais une main quand même. J'ai découvert le journaling. Puis j'ai commencé à écrire mes premiers textes.
Et quelque chose s'est ouvert dans le silence. Quelque chose que je n'aurais jamais entendu dans le bruit. Une voix dans le brouillard. La mienne.

Il y a la solitude choisie, douce, salvatrice.
Celle qu'on recherche quand on a besoin de se retrouver, de respirer, de se recentrer. Celle des dimanches matin sans réveil, des carnets qu'on noircit au café du coin, des longues marches sans destination.
Celle-là, on l'apprivoise. On la choisit.
Et puis il y a l'autre. La solitude subie. Celle qui pèse, qui vide, qui fait mal. Celle qu'on ressent même entouré : dans un couple, dans une famille, dans une entreprise, ou lorsque l’on ne se sent pas à sa place.
Elle a plusieurs noms, plusieurs visages. La solitude de l'ado qui se sent incompris. Celle du parent solo qui ne peut pas flancher. Celle de l'adulte hyperconnecté mais profondément déconnecté de soi. Celle du deuil, de la maladie, des transitions de vie qui nous arrachent à ce qu'on connaissait.
Elle est partout. Et pourtant, on en parle si peu...

La solitude chronique n'est pas juste un inconfort émotionnel. Elle a un impact mesurable sur notre corps et notre cerveau. Des études montrent qu'elle augmente les risques de maladies cardiovasculaires, affaiblit le système immunitaire, et peut même réduire l'espérance de vie autant que fumer 15 cigarettes par jour. Oui, tu as bien lu.
Au niveau cérébral, la solitude subie active les mêmes zones que la douleur physique. Le cerveau la perçoit comme une menace. C'est notre système d'alerte ancestral qui nous rappelle qu'en tant qu'espèce sociale, l'isolement était synonyme de danger.
Et pourtant, on vit dans une époque où l’on peut être "connectée" à des centaines de gens sans jamais vivre un lien réel. Le paradoxe de notre époque : hyper-présence digitale, hyper-absence relationnelle.
Mais - et c'est là que ça devient intéressant - la solitude choisie, stimule la créativité. Les neurosciences montrent que les moments de retrait volontaire favorisent l'introspection, la consolidation de la mémoire, et l'émergence de nouvelles idées.
Le cerveau en mode par défaut (celui qui se met en route quand on ne fait "rien") est essentiel à la créativité et à la construction du sens. C'est pour ça que les grands créateurs, les écrivains, les artistes, ont toujours eu besoin de cette solitude la.
La clé ? Apprendre à distinguer si la solitude te fait avancer ou te paralyse.

La solitude devient dangereuse quand elle se prolonge… quand elle se transforme en isolement.
Quand on commence à croire qu’on ne mérite pas d’être aimée, vue, reconnue.
Quand on se coupe du monde, qu’on se replie sur soi, qu’on se referme.
C’est là qu’elle ronge. Elle nourrit les ruminations, l’anxiété, la tristesse.
Elle peut même déclencher une forme de dépression sociale : plus je me sens seule, moins j’ai envie de voir du monde… et plus je m’isole.

Alors, on fait quoi avec tout ça ?
On arrête de subir. On transforme.
Parce que la solitude, quand tu la choisis, quand tu la nommes, quand tu l'utilises, elle devient un espace où tu peux enfin entendre cette voix que le bruit du monde couvre en permanence.
Et pour ça, il n'y a pas trente-six solutions : tu écris.
Tu écris ce qui te pèse. Tu écris ce qui te manque. Tu écris ce que tu n'oses pas dire. Tu écris pour comprendre pourquoi tu te sens seule alors que ton agenda est plein. Tu écris pour retrouver le fil de qui tu es vraiment, sous les masques, sous les rôles, sous les attentes.
L'écriture, ce n'est pas une jolie thérapie de magazine. C'est un acte de résistance. C'est reprendre la main sur ton récit quand la solitude essaie de t'en écrire un tout pourri.
Alors prends un carnet. Ouvre un doc. Écris trois lignes, trois pages, peu importe. Commence par : "En ce moment, je me sens seule parce que..." et laisse venir.
Ecoute tes émotions : colère, tristesse, peur, elles ont toutes un message à te transmettre.
Ne te censure pas, n'essaie pas de mettre du style. Ce qui compte c'est ce rendez-vous avec toi.
Et si tu n'aimes pas écrire, tu peux aussi :
Créer du lien autrement : cercle de parole, atelier, communauté en ligne bienveillante
Revenir au corps : marcher, respirer, méditer
Créer : peindre, chanter, cuisiner, construire, même imparfaitement
Demander de l’aide si elle devient trop lourde.
Demander, c’est se choisir.

La solitude n’est ni bonne ni mauvaise.
Elle est comme une vieille amie un peu gauche, qui débarque parfois sans prévenir, mais qui finit souvent par nous révéler des trésors.
Elle nous tend un miroir. Elle nous ramène à l’essentiel. Elle nous offre un espace pour redevenir entière.
La solitude peut être un désert. Mais tu peux en faire une oasis.
Faire de ta vie un livre et de ton livre une réalité, et commencer par écrire ce chapitre-là.
Et toi ? Quel est ton lien à la solitude ?
Je serai ravie de lire tes partages en commentaire 💙
Je vous lis avec grand cœur. 💙
Laurence Flez-Renaudin
Revèle ton potentiel
Ecris sans limite
Valorise ton livre
Elargis son horizon
J'accompagne les futurs auteurs à écrire, vendre et faire de leur sortie une réussite
30 jour de journaling d'écriture thérapeutique guidée pour retrouver ton épanouissement.
Texte et Illustrations © Laurence Flez-Renaudin - série La Solitude

AUTEUR…
Auteure, psy et mentor mindset, Laurence accompagne depuis plus de 15 ans celles et ceux qui veulent transformer leurs blessures, leurs émotions ou leurs rêves en récits qui rayonnent.
Fondatrice de la méthode RÊVE, elle aide les auteur·es à renforcer leur mindset, écrire sans limite et publier leurs livres mais aussi révéler leurs traumas pour inspirer, partager leur histoire (oui, elle compte), et transmettre leur expérience pour asseoir leur autorité
Elle est aussi la créatrice de carnets de journaling thérapeutique, conçus pour apaiser le mental et se reconnecter à soi à travers l’écriture.
Parce que pour elle, rêver n’est pas un verbe… c’est un mode de vie., alors fais de ta vie un livre et de ton livre une réalité.



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